Pour vous aider à comprendre les problèmes de pollution de notre controverse voici une étude de cas concret : la Renault Zoé 100% électrique contre la Clio au moteur thermique. Il faut alors regarder la pollution sur la durée de vie des voitures. Commençons par le rejet de CO2 lors de la création des voitures. L'étude prend en compte le fait que les émissions de CO2 sont dues à la fabrication des composants et à l'extraction des matières premières, et que les batteries sont créées en Corée. Les fluides représentent l'huile moteur, l'huile de boîte de vitesses et le liquide de refroidissement.
D'après le graphique, la Zoé rejette environ 5,6 tonnes de CO2 lors de sa fabrication (dont 2,7 tonnes uniquement pour la batterie) contre 3,5 tonnes pour une Clio. On peut donc voir qu'un véhicule électrique produit en France telle que la Zoé, avec une batterie importée de Corée, génère donc plus de CO2 lors de sa fabrication qu'un véhicule thermique équivalent fabriqué en France, telle que la Clio.
Cependant, on peut se mélanger quand on s'intéresse aux émissions de CO2 lors de leur utilisation.
Premièrement, il faut prendre en compte les émissions "Well to pump". Ces dernières regroupent l'ensemble des émissions liées au processus en amont à la consommation du véhicule. Pour la voiture thermique, cela représente l'extraction de la matière brute (le pétrole), le transport, le raffinage (pour obtenir du carburant) et la distribution jusqu'à la station. Dans le cas d'un véhicule électrique, les émissions dépendent fortement du "mix énergétique" du pays où l'électricité est consommée. Le "mix énergétique" représente la répartition des différentes sources d'énergie primaire d'un pays. Ces sources peuvent être d'origine fossile (charbon, gaz naturel, pétrole), nucléaire, renouvelable
(l'éolien, la géothermie, l'hydraulique, le solaire et le biomasse).
Ce deuxième graphe ci-dessus présente les émissions de CO2 lors de l'utilisation des véhicules prenant en compte les émissions "Well to pump" et les émissions liées à la conduite.
On retient alors qu'un véhicule électrique roulant en France génère beaucoup moins de CO2 lors de son utilisation qu'aucun autre véhicule thermique. Mais on peut alors se demander si c'est suffisant pour compenser les émissions de fabrication largement supérieures pour véhicule électrique. Pour le savoir, il convient alors de consolider ces deux parties pour obtenir un comparatif équitable qui est présenté ci-dessous.
On estime qu'un véhicule en France, même électrique, roule en moyenne 195 000 km sur sa durée de vie. On voit qu'à 16 800 km parcourus il devient plus écologique d'acheter une Zoé plutôt qu'une Clio. L'économie de CO2 réalisé par ce remplacement est de 23 tonnes.
Nous avons demandé à Mr Favé, travaillant chez Renault, s'il conseillerait la voiture électrique : " Oui pour un usage quotidien mais les prix de ces véhicules sont très élevés par rapport aux véhicules thermiques d’une gamme équivalente. "
Dit comme ça, on pourrait croire que la Zoé est la bonne solution. Cependant, vous verrez par la suite qu'il existe plusieurs problèmes comme les ressources naturelles, l'autonomie, ou encore les bornes de recharge.